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Visite de l’Institut Pédagogique à Walferdange en 1972 par SAR Grande-Duchesse Charlotte. Source : Photographie de Théo Mey (1972) 10 nég. 11a - copyright Photothèque de la Ville de Luxembourg.
Visite de l’Institut Pédagogique à Walferdange en 1972 par SAR Grande-Duchesse Charlotte - Source : Photographie de Théo Mey (1972) 10 nég. 11a - copyright Photothèque de la Ville de Luxembourg

4 min

Création de l’Institut Pédagogique

1958

La formation des candidats-instituteurs et candidats-institutrices est désormais prise en charge par l’Institut Pédagogique (IP), créé par la loi du 7 juillet 1958. Il ouvre ses portes en 1960.

L’Institut Pédagogique assure la formation des candidats-instituteurs et candidats-institutrices. Depuis la loi scolaire du 26 juillet 1843, la formation se faisait dans l’École normale avec une classe séparée pour élèves-institutrices.

Bien que l’école normale ait été adaptée tout au long du 19ème siècle et de la première moitié du 20ème siècle, un besoin de réforme profonde se laisse constater après la guerre. Une commission spéciale chargée de réorganiser la préparation du personnel enseignant primaire y trouve des défauts considérables.

On critique notamment le jeune âge des candidats et candidates entre 15 et 16 ans à un moment « où le candidat n’en mesure guère la portée. A l’âge de 15 ans on sait rarement ce que l’on veut, ce que l’on devrait vouloir, on connaît mal ses aptitudes, ses moyens et possibilités et l’on ne devrait pas être obligé à se décider pour une carrière aussi spécifique, aussi délicate, aussi complexe que celle d’instituteur. »1Projet de loi portant modification de la loi du 10 août 1912 concernant l’organisation de l’enseignement primaire et création d’un Institut pédagogique (479), dans: Archives de la Chambre des députés, J-1953-O-0011, p. 89. Par ailleurs, on regrette le manque de la possibilité d’entrer dans la carrière à un moment plus tard qui provoquerait une situation paradoxale : « Il y a, d’un côté, des bacheliers avides d’entrer à l’école normale, de l’autre des normaliens repentants désireux d’en sortir. Aucun changement n’est possible, puisque la formation de l’instituteur est à voie unique. »2Ibidem, p. 90.

D’autres critiques portent sur l’isolation des candidats dans l’ École normale, la coupure des candidats de la culture classique ou encore la cohabitation entre formation générale et formation professionnelle. Alors que ces points sont en partie rejetées par la suite, le projet de loi de 1957 met surtout en évidence la confusion qui régnerait à l’École normale entre la formation littéraire et scientifique et la formation professionnelle.

La solution finalement acceptée fut la création d’un institut pédagogique. L’accès à la formation est ouvert à tout candidat qui détient un diplôme de fin d’études secondaires âgé entre 18 et 25 ans. Le stage de deux années contient des formations théoriques ainsi que des stages pratiques dans des écoles primaires et devra mener à un brevet d’aptitude pédagogique. (Formation laïcisée)

Le nombre de candidats étant fixé chaque année par le ministre de l’Éducation Nationale, la première année de formation en 1960 voit le statut de stagiaire accordé à 24 candidats et 20 candidates. Les formations ont lieu dans les locaux des écoles normales respectives, qui cessent de fonctionner, avant de déménager dans les anciens locaux de l’Athénée.

Documents

Dossier parlementaire N° 479 - Archives de la Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg

Veuillez introduire le numéro 479 dans le masque de recherche « Par numéro de dossier parlementaire » pour avoir accès au dossier complet.